sábado, 23 de febrero de 2013

CGT

Déclaration CGT sur le procès à Rabat des 24 sahraouis.

Après le démantèlement de Gdeim Ysik par l’armée marocaine en novembre 2011 dans les territoires occupés du Sahara occidental, des dizaines de militants sahraouis ont été arrêtés.
24 d’entre ont été maintenus arbitrairement en détention à la prison de Salé. Après avoir subi différentes formes de torture, ils ont été soumis à un procès inique où ils ont été jugés par un tribunal militaire en violation du droit international et même de la législation marocaine.
L’ensemble des organisations de défense des Droits de l’Homme, dont l’AMDH qui agit sur le sol marocain, ainsi que les observateurs présents dont de nombreux avocats dénoncent l’iniquité d’un tel procès et les manquements aux droits de la défense. Cela va de la falsification des pièces, des procès verbaux au refus de faire constater par des médecins les sévices subis par les prisonniers.

La CGT dénonce cette mascarade de justice aux ordres qui veut détruire des militants qui ne cessent d’agir pour faire appliquer les résolutions de l’ONU. Ces lourdes condamnations interviennent au moment où le responsable de la MINURSO, après le rapport de l’envoyé spécial du secrétaire de l’ONU, réaffirme solennellement son engagement à rester ferme sur les principes de la chartre, surtout par le règlement pacifique des différends et le droit à l’autodétermination. Dans le même esprit le parlement européen s’est prononcé à trois reprises en 2012 sur les mêmes principes et a notamment dénoncé les violations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés.
Le Président Hollande, lors de sa visite en Algérie a déclaré concernant le Sahara occidental, l’ONU rien que les décisions de l’ONU. C’est également ce que réclame la CGT et pourquoi donc la diplomatie française s’en tient toujours à une position différente qui conforte dans les faits la position marocaine et lui autorise ainsi à violer les droits élémentaires et les libertés du peuple sahraoui.
La CGT continuera d’apporter son soutien à l’UGT-Sario, à la CSTS, aux organisations des Droits de l’Homme qui agissent dans les territoires occupés pour s’opposer à cette colonisation qui s’accompagne de nombreuses atteintes aux libertés dont la très grande majorité de salariés sont victimes, à travers les discriminations dans l’ accès à un travail ainsi qu’au droit d’expression.

La CGT amène son soutien aux familles des prisonniers et elle agira avec les associations en France et avec les autres organisations syndicales en Europe et dans le monde pour exiger la libération des prisonniers politiques et pour le respect du droit international.


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